Depuis de longues années, mon travail et mon investissement professionnel pour les enfants et leurs familles étaient passionnants certes mais extrêmes. L’épuisement se cachait derrière une énergie et une hyperactivité excessives, accentué par la dégradation de la profession médicale.
Il était normal aussi que ma famille et ma responsabilité à son égard occupent une place importante dans ma vie. La période du Covid inquiétante et traumatisante n’a fait qu’aggraver la situation : Journées interminables, nuits courtes, surmenage…
J’ai été sportive longtemps (danse, course) mais au fur et à mesure le travail, les obligations administratives dévoraient le peu de temps qui restait le dimanche…
Je ne voulais pas imaginer que mon corps, mon cœur pouvaient lâcher mais je décidai de refaire du sport et constatait que très vite, j’étais essoufflée. Je prends rendez-vous chez un cardiologie pour un bilan de routine, persuadée que je suis juste fatiguée par mes charges sur tous les fronts.
Les premiers résultats me surprennent : le cholestérol est très élevé alors qu’en fait toute ma famille paternelle est porteuse d’hypercholestérolémie, que mon père et une grande partie de ma famille sont décédés d’infarctus ou sont porteurs de maladie coronarienne majeure. Je n’avais pas fait de bilan depuis 10 ans ! Je pensais, je voulais, échapper à cette malédiction, j’avais trop souffert de la perte de mon père. Suivent une épreuve d’effort et un coroscanner qui montre une atteinte de plusieurs artères coronaires. Tout va vite, je n’arrive plus à raisonner. La coronarographie montre une obstruction de tous les troncs coronariens, en partie ou totalement. : pose de « stents ». Au réveil, dans ma chambre d’hôpital, le diagnostic et le pronostic tombent.
Très vite, je suis partagée entre la chance immense de ne pas avoir fait un accident fatal brutal et l’inquiétude de la pathologie cardiaque chronique présente et à venir. Je ne cesse de penser, de réfléchir pour faire la synthèse des deux.
Surtout ne pas céder à la peur, l’angoisse mais rester réaliste et prendre le taureau par les cornes. La vie est là, belle, précieuse. Les enfants et petits-enfants sont là. La musique, l’art, la nature, la danse sont là. L’humanité est là, elle m’entoure et j’en fait partie.
Merci de tout mon cœur à toute l’équipe exceptionnelle de Cardiologie médicale, interventionnelle, Médecine Vasculaire. Je ne les remercierai jamais assez pour leur compétence, leur excellence, leur aide, leur écoute et leur bienveillance.
À toutes les femmes dans leur course incessante pour les autres dans une société tumultueuse, je vous prie de penser à vous, à votre santé. Consultez, faites régulièrement des bilans, n’attendez pas d’être exténuées ou d’avoir des signes graves. Votre vie est précieuse. Rien n’est plus précieux sur notre planète que l’humanité.
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Je m’appelle Pascale, j’ai 49 ans, j’habite à Villeneuve d’Ascq. Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne vapote pas, je mange... Je suis en stress, angoisse permanente, usée, fatiguée non, épuisée. Le tout lié à mon histoire de vie personnelle et surtout professionnelle. Mon corps [...]