Quelles ont été les priorités de vos premiers mois ?
D’abord, élaborer un plan de développement sur les 3 prochaines années, en lien étroit avec les co-fondateurs, le Conseil d’Administration et l’ensemble de l’équipe. Il doit permettre de financer l’objectif stratégique d’Agir pour le Cœur des Femmes : contribuer à sauver 100 000 vies d’ici à 2030. Pour y parvenir, nous structurons notre développement autour de quatre segments de ressources : le mécénat d’entreprise, la collecte auprès du grand public, la philanthropie et les libéralités. Cette approche doit nous permettre de combiner une croissance rapide, tout en assurant la pérennité de nos actions à long terme.
Comment s’organisent vos partenariats ?
Nos partenaires ne sont pas de simples financeurs : ils sont véritablement acteurs de notre projet. Chacun d’eux apporte une valeur ajoutée spécifique, qu’elle soit technique, humaine ou logistique.
A titre d’exemple, Axa Prévention fournit des tensiomètres à toutes les femmes dépistées sur le Bus du Cœur pour leur permettre de prendre soin de leur santé à long terme.
Nous avons créé avec Philips une Maison des Explorations Mobiles, pour permettre aux femmes de réaliser un échodoppler et un électrocardiogramme dans les meilleures conditions.
Primevère propose depuis cette année aux femmes dépistées des conseils sur leur alimentation, avec un réseau de diététiciens.
La Fondation Clariane, Aprium, Henner et beaucoup d’autres partenaires mobilisent des bénévoles dans chaque région traversée par le Bus du Cœur des Femmes.
Avec La Poste c’est un réseau de 60 000 postiers qui est engagé pour diffuser nos messages de prévention.
Le Groupe Dassault est un soutien fondamental pour soutenir nos dynamiques de recherche.
Enfin, nous bénéficions du soutien stratégique de notre membre fondateur, la Fondation Marc Ladreit de Lacharrière, qui nous accompagne depuis l’origine et joue un rôle clef dans notre développement à long terme.
Quelle est votre vision de leur développement ?
Nous passons progressivement d’une logique de soutien ponctuel à une stratégie d’alliance durable. Cela signifie que chaque partenariat est pensé comme une collaboration sur plusieurs années, avec une articulation entre les enjeux de santé et les objectifs RSE ou RH des entreprises. L’enjeu pour nous est de bâtir un réseau d’entreprises très engagés pour la santé cardio-vasculaire des femmes.
Quel rôle peuvent jouer les employeurs dans la prévention ?
Les entreprises ont largement compris que leur rôle n’est plus seulement de créer de la valeur. La santé et le bien-être des collaborateurs sont désormais au cœur de leur projet, car ils sont directement liés à la performance de l’entreprise et à son développement à long terme.
Certaines entreprises comme Clariane, La Poste ou le Crédit Mutuel ont inscrit cette vision dans leur raison d’être et sont devenues des Société à Mission. D’autres renforcent activement leurs politiques internes de santé au travail.
Pour accompagner cette dynamique, nous avons lancé cette année la Journée du Cœur des Femmes – Entreprises, une initiative qui permet à chaque employeur d’agir concrètement en faveur de la santé de ses équipes.
Les dons du public peuvent-ils devenir une part importante des ressources de la Fondation ?
C’est un axe de développement important. La force d’Agir pour le Cœur des Femmes est de pouvoir réunir un public large autour d’une mission très concrète, très incarnée. Nos engagements pour la santé cardio-vasculaire des femmes sont mobilisateurs.Le don individuel peut jouer un rôle important dans la diversification de nos ressources. Nous renforçons nos dispositifs de collecte pour offrir à chacun la possibilité d’agir à son échelle. Il est désormais possible d’organiser un évènement de collecte, par exemple lors d’un anniversaire, d’un défi personnel ou d’un évènement en entreprise. Notre partenaire Roquette organise par exemple une marche solidaire avec ses collaborateurs au profit d’Agir pour le Cœur des Femmes.
En quoi un legs peut aider la Fondation ?
Agir pour le Cœur des Femmes est habilité à percevoir des legs, donations et des assurances-vie. Pour nos soutiens, transmettre une partie de leur patrimoine, c’est prolonger l’engagement d’une vie. C’est inscrire sa générosité dans le temps long. C’est une autre manière, profondément humaine, de sauver des vies au-delà de la sienne. Notre rôle est d’accompagner chaque personne, avec bienveillance et discrétion, pour construire un projet de transmission qui respecte ses volontés.
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