Il n’est pas tolérable que les maladies cardio-vasculaires continuent à être le symbole de l’inégalité entre les femmes et les hommes dans le domaine de la santé. Elles tuent chaque jour 200 femmes en France, avec des retards de prise en charge essentiellement dus au fait d’une méconnaissance de la réalité. Pourtant, 8 accidents cardio-vasculaires sur 10 sont évitables grâce à une meilleure hygiène de vie et un dépistage adapté.
Les maladies cardio-vasculaires ne sont plus aujourd’hui des maladies réservées aux
hommes. Avec plus de 75 000 décès par an en France, elles sont la première cause de décès chez les femmes, une réalité qui reste encore trop méconnue, causant des retards de diagnostic et de prise en charge. Pourtant, les femmes meurent 6 fois plus d’une maladie cardio-vasculaire que d’un cancer du sein.
L’infarctus du myocarde est en forte progression chez les femmes jeunes en France : + 5 % d’hospitalisations par an chez les femmes de 45 à 55 ans. Cela est dû à une évolution délétère de leur hygiène de vie, avec plus de tabac, de stress, d’obésité et de sédentarité… A âge égal, les femmes ont plus de facteurs de risque que les hommes. L’hypertension, le diabète, le cholestérol ont un impact artériel plus toxique chez elles. Les facteurs psychosociaux sont aussi plus fréquents chez la femme et sont devenus une situation majeure de risque cardio-vasculaire.
Les femmes sont diagnostiquées avec retard, avec des signaux d’alerte qui diffèrent de ceux des hommes avec de lourdes conséquences pour leur survie en bonne santé.
Les femmes ne sont pas suffisamment dépistées et suivies alors que leur vie hormonale nécessite une attention soutenue aux trois phases clés : première contraception ou son renouvellement, grossesse et ménopause. Ces constats épidémiologiques incitent à développer des parcours de soins coordonnés cardio-gynécologiques autour de ces femmes à risque, à l’instar de ce qui est fait aux Etats-Unis avec les « Women’s Heart Centers ».
Les femmes sont moins bien prises en charge que les hommes, avec des traitements qui ne prennent pas suffisamment en compte les spécificités de leur métabolisme, la plupart des programmes de recherche cardio-vasculaire ayant été menés sur des hommes… La maladie se développe aussi différemment chez elles, avec des spécificités physiopathologiques complexes liées au statut hormonal.
« Nous devons agir, face à cette urgence médicale et sociétale, en allant plus loin, plus vite et plus concrètement dans notre démarche d’alerte, d’information et de prévention », lance le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille – Professeur des Universités de Lille et co-fondatrice du Fonds de dotation. « Ma pratique quotidienne me démontre que les femmes négligent leur santé. Les femmes se croient protégées jusqu’à la ménopause, ne se sentent pas concernées, ne connaissent pas les symptômes atypiques et culpabilisent de prendre soin d’elles5…. Tous ces préjugés complexes conduisent à des pertes de chances, avec des prises en charge insuffisantes, retardées, voire non réalisées. Nous devons évoluer vers des parcours de soins coordonnés, en impliquant l’ensemble des acteurs de santé, mais aussi en donnant aux femmes les informations clés de dépistage et de suivi. Pour les accompagner, l’ensemble des professionnels de santé doivent mutualiser et partager leur savoir-faire de terrain mobilisant cette intelligence collective exceptionnelle. C’est avec cette vision de transformation que nous sommes fiers avec Thierry d’associer nos savoir-faire, nos faire-savoir et nos savoir-êtres. »
L’engagement de Thierry Drilhon, dirigeant et administrateur d’entreprises et ancien Président de la Chambre de Commerce Franco-Britannique, en tant que co-fondateur est très symbolique de la volonté du Fonds de dotation de s’inscrire dans une dimension sociétale et internationale associant les acteurs de la vie économique, de la vie civile et de la santé à l’image du Conseil d’administration d’Agir pour le Cœur des Femmes. « Nous allons créer ensemble de l’intelligence collective au travers d’un écosystème d’acteurs mobilisés. Alerter, Anticiper et Agir sont nos priorités pour une prévention offensive de terrain avec l’ambition de sauver la vie de 20 000 femmes à cinq ans dans le monde » expose Thierry Drilhon. « Pour atteindre cet objectif, Claire et moi associons nos expertises médicales, scientifiques, sociétales et économiques pour faire de cette urgence sanitaire un engagement unique et une priorité de santé. »
TELECHARGER LA PLAQUETTE
La création d’Agir pour le Cœur des femmes a reçu un très bon accueil et le premier exercice du fonds de dotation a été incroyablement positif, au-delà des espérances. Agir pour le Cœur des Femmes remercie avant tout ses partenaires, ses mécènes, ses donateurs, ses bénévoles, les [...]
Il est vrai que depuis le paléolithique, nos ancêtres cueilleurs ont compris que certaines plantes possèdent un effet sur la santé des corps et que les femmes-médecine des clans néanderthaliens conservaient des graines dans leurs outres pour les utiliser quand elles le jugeaient utile. Ce sont [...]
Les idées reçues sur le cholestérol sont nombreuses. Tantôt dramatisé, tantôt minimisé. Tout ceci repose en partie sur une méconnaissance. L’intérêt de cet ouvrage est de transformer quelque chose de complexe, en une somme d’informations claires et simples. Quels sont ses rôles ? [...]