Le docteur A…, médecin urgentiste nous raconte la terrible histoire de Christine, 46 ans, et nous relaie le témoignage de son fils, qui souhaite alerter toutes les femmes qui ne prennent pas assez soin d’elles.
1h28 : un appel de détresse parvient au SAMU. « Venez vite, c’est urgent, ma mère fait un arrêt cardiaque… Elle ne respire plus… C’est terrible, elle a 46 ans ». Au bout de la ligne, un fils de 20 ans décline rapidement une adresse et une identité. Le médecin régulateur prend le relais : « Commencez le massage cardiaque. Vous savez le faire ? » « Oui, j’ai mon brevet de secouriste, mais venez vite s’il vous plait ! »
1h 53 : gyrophares et sirènes dans la nuit. L’équipe d’intervention découvre la scène. Dans la cuisine de cette maison encombrée de cartons, un corps de femme, inerte, allongé sur le sol, entre le mur et la table où subsistent les restes d’un gâteau d’anniversaire. Son fils, penché sur elle, maintient tous ses efforts pour pratiquer le massage cardiaque. Tout va très vite, les sapeurs-pompiers le remplacent, le défibrillateur cardiaque est mis en place, la patiente est perfusée par l’infirmier tandis que le médecin du SMUR pratique l’intubation. Dans la pièce, la tension est palpable. Tous ont les yeux rivés sur le scope pour observer une reprise de l’activité cardiaque après l’injection d’adrénaline. Soudain l’écran s’anime : Christine fait une fibrillation ventriculaire. Trois chocs électriques vont alors se succéder. L’activité cardiaque reprend. L’espoir renait pendant quelques minutes, puis le rythme redevient anarchique. Le tracé du scope est plat. Le cœur de Christine s’est à nouveau arrêté.
3h00 : après 40 minutes de réanimation et tous les efforts de l’équipe médicale, le décès est constaté. Du salon montent de longs sanglots, une adolescente vient de réaliser que sa maman est morte… le jour de ses 14 ans. Christine avait 46 ans, elle venait de fêter l’anniversaire de sa fille. Après une séparation, elle se préparait à entamer une nouvelle vie.
Grosse fumeuse, environ un paquet par jour, elle se sentait essoufflée et fatiguée depuis quelques jours. Mais elle se disait que c’était le stress, lié au déménagement et à de nouvelles responsabilités professionnelles… Son fils allait se marier le lendemain, partir en voyage de noces, prendre l’avion pour la première fois. Il fallait faire face. Il y avait bien ces douleurs dans le dos, mais elles passaient vite avec un peu de paracétamol.
Alors ce soir-là, quand Christine a ressenti une sensation de pesanteur au creux de l’estomac, elle n’a rien dit à ses enfants pour ne pas gâcher la fête, se persuadant qu’elle avait mangé trop de gâteau au chocolat. C’est seulement quand elle a eu ce malaise, juste avant de se coucher, qu’elle s’est un peu inquiétée. « Elle voulait juste appeler un médecin de garde, raconte son fils. Mais soudain elle s’est effondrée devant moi et ma sœur. J’ai tout de suite compris qu’elle faisait un arrêt cardiaque… Nous avons vécu le drame de perdre notre jeune maman. Elle n’est plus là pour nous soutenir et nous aimer. Mais je veux témoigner, en partageant notre histoire, pour qu’elle serve à d’autres mamans et de toutes les femmes qui, trop actives, trop pressées n’écoutent pas les signes que leur corps envoie. Pour alerter toutes les femmes qui banalisent et se disent « ça va passer, je ne vais pas les ennuyer avec mes petits soucis de santé ». Avant qu’il ne soit trop tard. »
Agir pour le Cœur des Femmes a souhaité relayer ce témoignage poignant car l’accident cardiaque n’arrive pas qu’aux autres !
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