logofg

ANTICIPER
Gynecologie

La ménopause prématurée pourrait augmenter le risque de démence ultérieure !

C’est le résultat d’une étude américaine qu’ont lu pour vous le Dr Brigitte Tebeka et le Pr Geneviève Plu-Bureau gynécologues et ambassadrices d’Agir pour le Cœur des Femmes.

placeholder image

La ménopause qui survient avant 40-45 ans est dite « avancée », l’âge moyen de la ménopause en France est d’environ 50 ans. Elle peut être naturelle avec un arrêt progressif du fonctionnement des ovaires, chirurgicale suite à une ovariectomie bilatérale ou encore secondaire à la prise en charge d’un cancer avec chimiothérapie.

Les démences incluent des modifications importantes au niveau cérébral qui altèrent les capacités de la personne à se souvenir, prendre des décisions et s’exprimer. La maladie d’Alzheimer est la plus connue des démences, suivie par la démence vasculaire qui résulte du défaut d’irrigation cérébrale du fait de mini accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou du décrochage de petites plaques artérielles. Ces deux types de démences augmentent avec l’âge. Les facteurs de risque classiques cardio-vasculaires (HTA, tabac, cholestérol, obésité, stress…) augmentent le risque de démence vasculaire.

Dans une étude présentée lors d’une conférence de l’American Heart Association le 1er mars 2022, la relation entre l’âge de survenue de la ménopause et le diagnostic de démence a été analysée.
Ainsi, les données de 153 291 femmes, âgées en moyenne de 60 ans, ont pu être étudiées à partir d’une importante banque de données médicales du Royaume-Uni, entre 2006 et 2010.
Les investigateurs ont d’abord identifié les femmes atteintes de démence puis ils ont calculé le risque de sa survenue en fonction de l’âge de leur ménopause comparativement à des femmes ménopausées à un âge dit normal (51 ans en moyenne).

Leurs résultats ont été ajustés à de nombreux facteurs intervenant dans ce risque : âge, ethnie, niveau d’éducation, tabac, alcool, indice de masse corporelle, antécédents de maladie cardio-vasculaire, diabète, activité physique…

Les résultats montrent que en cas de ménopause très précoce (appelée maintenant insuffisance ovarienne prématurée), c’est-à-dire avant l’âge de 40 ans, le risque de démence (quel que soit l’âge de survenue de cette dernière) est 35% plus important par rapport aux femmes ménopausées à l’âge normal. De plus, en cas de ménopause avant l’âge de 45 ans, le risque de démence survenant avant l’âge de 65 ans est aussi 30% plus élevé. En revanche, en cas de ménopause tardive, le risque est identique à celui des femmes ménopausées autour de la cinquantaine.

Les messages clés de prévention positive :
En cas de ménopause avant 45 ans, il est recommandé de proposer, encore plus que chez toutes les femmes, des mesures préventives telles que l’exercice physique, des activités favorisant les capacités cognitives, l’arrêt du tabac et de l’alcool, le maintien d’un poids de forme, une alimentation équilibrée ainsi qu’une bonne substitution vitaminique.

https://newsroom.heart.org/news/early-menopause-may-raise-risk-of-dementia-later-in-life

 
VOIR AUSSI
placeholder

Hypertension artérielle et grossesse : ce que nous disent nos experts !

Gynécologie

Il s’agit bien d’un sujet majeur de prévention et de santé publique, l'hypertension artérielle (HTA) est encore l'un des principaux facteurs de risque majeur et modifiable des maladies cardiovasculaires (MCV). Chez la femme, la grossesse peut être une situation à risque spécifique [...]

Lire la suite

placeholder

HTA et ménopause : se dépister et agir pour éviter l’accident cardio-vasculaire !

Hypertension artérielle

La mesure répétée de la pression artérielle doit être systématique à chaque consultation. Les mesures ambulatoires, en dehors du cabinet médical, doivent être encouragées, le dépistage de l’HTA nocturne étant particulièrement rentable chez la prévention cardio-cérébro-vasculaire chez [...]

Lire la suite

placeholder

Le tabac, un véritable malfaiteur, ennemi N° 1 de la femme jeune

Tabac

Le tabac est le facteur de risque évitable le plus alarmant, car responsable des accidents cardio-vasculaires les plus précoces chez la femme. A tout âge, à tabagisme égal, le risque d’infarctus est supérieur chez les femmes (+ 25 %) par rapport aux hommes. Dès la première cigarette, le [...]

Lire la suite

 Votre don permettra d’améliorer
la prévention au moment clef
de la vie d’une femme