Depuis plusieurs semaines, les patients négligent les signes et attendent la dernière minute avant de consulter. Reculer une consultation ou une prise en charge augmente le risque de décompenser brutalement une maladie cardio-vasculaire, parfois méconnue.
Les femmes sont particulièrement exposées à ce sur-risque, car elles sous-estiment habituellement leurs symptômes. Elles n’ont toujours pas pris suffisamment conscience qu’elles sont une cible privilégiée. Elles ne se font pas assez dépister et quand elles le sont, ne bénéficient pas systématiquement d’un suivi structuré, le quotidien reprenant le dessus après l’alerte cardio-vasculaire.
La crise du Covid-19 fait craindre une recrudescence du nombre d’accidents cardio-vasculaires chez les femmes restées chez elles lors du confinement. Plus préoccupées par la santé de leur famille, la performance en télétravail et malheureusement, pour nombre d’entre elles exposées à un isolement, une précarité sociale ou un stress conjugal, elles sont dans le déni des symptômes atypiques d’alerte cardio-vasculaire. Quand elles appellent le 15, c’est avec souvent beaucoup de retard, voire elles vont refuser les soins pour rester gardiennes du foyer, au détriment de leur santé. Et celles qui travaillent en dehors de chez elles ont une lourde responsabilité sociétale en cette période actuelle, infirmières, aides-soignantes, auxiliaires de vie, caissières… Elles ont d’autres préoccupations que de s’écouter !
Le risque est d’autant plus important que les symptômes de l’infarctus chez les femmes sont souvent atypiques. Ils contribuent déjà en temps normal à un retard de prise en charge. Oppression thoracique, nausées, essoufflement à l’effort, fatigue persistante sont les symptômes qui doivent inciter les femmes à composer le 15, tout particulièrement si elles ont des facteurs de risque associés comme le tabac, l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol… Il ne faut pas prendre le risque de laisser l’infarctus se développer pendant plusieurs jours parfois, avec ensuite des conséquences irrémédiables.
Rappelons que l’infarctus du myocarde est en forte progression chez les femmes jeunes en France : + 5 % d’hospitalisations par an chez les femmes de 45 à 54 ans (BEH Santé Publique France, mars 2016). Cela est dû à une évolution délétère de leur mode de vie, avec plus de tabac, de stress psycho-social, d’obésité et de sédentarité…
Chaque minute compte dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde ! Dès les premiers symptômes, il ne faut pas attendre et appeler le 15 surtout si la femme est exposée aux facteurs de risque majeurs que sont le tabac, l’hypercholestérolémie, le stress, l’hypertension ou encore le diabète. Plus la prise en charge sera rapide (idéalement moins de trois heures après le début des symptômes), moins la femme aura des séquelles de son accident cardio-vasculaire.
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