Il faut arrêter de croire que quand un homme s’effondre il fait un arrêt cardiaque, mais que, quand c’est une femme, c’est un malaise vagal. Les préjugés liés au genre restent nombreux dans le domaine de la santé et peuvent causer des retards de prises en charges aux conséquences parfois dramatiques. Certaines maladies sont dites « féminines » ou « masculines ». L’infarctus du myocarde par exemple, est sous-diagnostiqué chez les femmes, car considéré comme une maladie d’hommes stressés au travail. Pourtant les études montrent que les femmes sont plus vulnérables aux maladies cardiovasculaires : 56 % des femmes en meurent, contre 46 % des hommes. Mais les retards de prises en charge ou de dépistage ne sont pas seulement du fait des médecins : une enquête a montré qu’en France, les femmes appellent le Samu en moyenne 15 minutes plus tard que les hommes dans les cas d’infarctus. Elles se sentent moins concernées par leur santé, elles la font d’ailleurs souvent passer après leur famille ou leur travail. Par ailleurs, les femmes souffrent certes en moyenne deux fois plus de dépression que les hommes. Mais la raison principale n'est pas due aux hormones féminines comme il a été longtemps prétendu. Des recherches ont en effet montré que la différence entre les sexes dans la prévalence de la dépression varie en fonction de l'environnement socio-économique.
https://www.elle.fr/Societe/News/Les-stereotypes-de-genre-sont-mauvais-pour-la-sante-4005508
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