Les événements que vivent les femmes entre la puberté et la ménopause, et qui leur sont spécifiques, sont associés à leur santé cardio-vasculaire : notamment l’âge de survenue des premières règles, l’âge de de survenue de la ménopause, la grossesse et ses complications éventuelles. C’est le constat fait par des auteurs dans un article récemment publié et qui ont évalué l’association entre ces événements et le risque de maladie cardio-vasculaire. Celle-ci incluait les maladies ischémiques du cœur (les maladies liées à une insuffisance d’irrigation du cœur par les artères coronaires : l’angor et l’infarctus du myocarde), l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance cardiaque et les maladies artérielles périphériques (les maladies liées à une insuffisance d’irrigation par les artères qui irriguent notamment les membres inférieurs).
Les principaux résultats montrent que la naissance d’un bébé avant son terme, une pré-éclampsie ou l’accouchement d’un bébé mort-né sont associés à un risque 2 fois plus élevé de maladie cardio-vasculaire. En cas de diabète ou d’hypertension pendant la grossesse, de décollement du placenta ou d’une insuffisance ovarienne prématurée (ménopause survenant avant l’âge de 40 ans), ce risque de maladie cardio-vasculaire est de 1,5 à 1,9 fois plus élevé. En cas de survenue précoce des premières règles (avant l’âge de 12 ans) ou de survenue précoce de la ménopause (avant l’âge de 45 ans), de syndrome des ovaires polykystiques, ou pour les femmes n’ayant pas eu d’enfant, ce risque de maladie cardio-vasculaire est multiplié par un peu moins de 1,5.
Une bonne nouvelle : l’allaitement du bébé est associé à une réduction du risque de maladie cardio-vasculaire pour la mère.
Ainsi, Il est primordial d’identifier le plus tôt possible les événements à risque que vivent les femmes entre la puberté et la ménopause afin de de prendre les mesures nécessaires pour préserver au mieux leur santé cardio-vasculaire. L’hygiène de vie y trouve toute sa place de même que le dépistage des facteurs de risque à l’entrée dans la ménopause.
Alerter, Anticiper et Agir, en favorisant le développement de proximité de parcours de soins associant, notamment cardiologues, médecins vasculaires, gynécologues, obstétriciens, médecins traitants, pharmaciens… afin de permettre aux femmes de tout âge de préserver leur santé cardio-gynécologique, telles sont les missions d’Agir pour le Cœur des Femmes.
Okoth K et al Association between the reproductive health of young women and cardiovascular disease in later life: umbrella review. BMJ 2020;371:m3502 http://dx.doi.org/10.1136/bmj.m3502
77% repoussent la consultation chez le médecin, tandis qu'elles ne sont que 38% à faire des bilans de santé périodiques. Elles ont largement tendance à minimiser les facteurs de risque et elles sont 80% à méconnaître les symptômes de l'infarctus du myocarde spécifiques aux femmes. [...]
La bonne nouvelle est qu’il est possible de les tenir à distance grâce à son mode de vie. Il faut commencer par interroger sa famille pour identifier une sensibilité génétique aux maladies cardio-vasculaires, au premier rang desquelles l'infarctus du myocarde et l'accident [...]
Afin de compléter le passage du Bus du Cœur des Femmes et agir encore un peu plus sur les inégalités de genre en santé, Agir pour le Cœur des Femmes a travaillé depuis un an à la mise en place d’une seconde opération de dépistage cardiovasculaire et de prévention sur les territoires au [...]