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Des médicaments sexistes ?

La plupart des médicaments actuellement utilisés ont été approuvés sur la base d'essais cliniques menés sur des hommes. Cela expose davantage les femmes aux effets secondaires, leur traitement étant souvent surdosé.

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Erving Zucker et ses collègues de l'Université de Californie à Berkeley ont effectué une recherche dans plus de 5 000 publications et se sont concentrés sur 86 médicaments sur le marché américain administrés aux hommes et aux femmes. À des doses équivalentes, 76 d’entre eux avaient une concentration plus élevée dans le sang des femmes que dans le sang des hommes, leur différence de métabolisme pouvant entraîner une surdose chez les femmes.

Le groupe de chercheurs a même trouvé une étude montrant qu’un médicament anticoagulant est resté dans le sang des femmes jusqu’à 48 heures, contre deux heures seulement dans celui des hommes... Cela peut expliquer pourquoi près de deux fois plus de femmes avaient davantage de réactions indésirables aux médicaments que les hommes. Dans l’ensemble, elles présentaient des réactions indésirables deux fois plus souvent que les hommes.

De nombreux médicaments restent administrés à la même dose aux hommes et aux femmes, quels que soient leur poids et leur sexe, sur les conclusions d’essais cliniques réalisés dans le passé essentiellement sur des patients de sexe masculin. Erving Zucker rappelle que pendant des décennies, les femmes ont été exclues des essais cliniques selon un principe aujourd’hui reconnu non fondé, selon laquelle leurs fluctuations hormonales les rendaient difficiles à étudier. Jusqu’au début des années 1990, les femmes en âge de procréer ont également été exclues en raison de préoccupations médicales relatives aux risques pour le fœtus.

Aujourd’hui, les essais cliniques pour les nouveaux médicaments intègrent des hommes et des femmes, mais les différences de métabolisme entre les sexes restent parfois peu prises en compte.

Agir pour le Cœur des Femmes alerte sur l’importance de prendre en compte les spécificités du métabolisme des femmes dans l’élaboration de nouveaux traitements mais aussi la nécessité d’évaluer la présence ou non d’éventuels effets indésirables des traitements prescrits lors des consultations de suivi.

https://bsd.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13293-020-00308-5

 
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