Rapport d’activité 2024

Quelles sont vos priorités ?
Claire Mounier-Véhier : nous souhaitons sauver des vies en intégrant la prévention dans les habitudes de vie des Françaises. Dans huit cas sur dix, l’entrée dans la maladie cardio-vasculaire peut être évitée grâce à une bonne hygiène de vie et un suivi médical régulier.
Thierry Drilhon : nous mobilisons un ensemble de partenaires et de donateurs pour offrir aux femmes qui en ont le plus besoin un dépistage cardio-gynécologique complet. Cette mobilisation permet également de les remettre dans un parcours de soins, alors qu’elles s’en étaient éloignées.

Quelles sont les principales composantes du succès du Bus du Cœur des Femmes ?
CMV : Il répond à une forte demande d’un bilan « tout en un ». Le bilan que nous offrons grâce au Bus permet d’obtenir en deux heures ce qui prend parfois 18 mois, grâce à la présence de multiples expertises sur un même lieu. Un maillage de talents au service de la santé des femmes, multidisciplinaire et intergénérationnel, se met en place. Cette année, 4 620 femmes ont bénéficié d’un dépistage gratuit dans le Bus.
TD : le principe de « l’aller vers dans les territoires » que nous mettons en œuvre est une nouvelle manière d’aborder la santé publique. Venir dans un lieu de vie et à proximité fait moins peur que d’aller dans un hôpital ou un cabinet médical. L’ambiance bienveillante contribue à rassurer. La réussite de notre action s’appuie sur l’implication forte des villes, l’expertise et l’expérience des professionnels de santé locaux, l’écosystème associatif et la solidarité de nos partenaires bienfaiteurs et fondateurs, dont la Fondation Marc Ladreit de Lacharrière.

Quel est le premier bilan de la Journée du Cœur des Femmes ?
TD : 18 Journées ont été organisées pour cette première année de déploiement, offrant un dépistage à près de 1 500 femmes, dans des établissements de santé partenaires, publics ou privés. C’est une nouvelle action, qui répond à un besoin de santé publique, avec pour objectif de couvrir l’ensemble des territoires avec 300 établissements.
CMV : nous proposons un dépistage en six étapes, avec une expertise médicale de qualité. L’objectif est également de fédérer un écosystème vertueux facilitant à toutes les femmes l’accès à un parcours de soins. Plus de 50 Journées seront organisées en 2025.

Votre nouveau Conseil Scientifique va définir des priorités en matière de recherche ?
CMV : il travaille sur des projets de recherche clinique et épidémiologique, permettant d’améliorer la médecine préventive et les pratiques professionnelles. Il capitalisera dans un premier temps sur les travaux menés dans le cadre de l’Observatoire National de la Santé des Femmes.
TD : la 4e édition de notre Observatoire a confirmé les chiffres préoccupants recueillis les années précédentes. 9 femmes sur 10 cumulent au moins 2 facteurs de risque cardio-vasculaire. La prise en compte insuffisante des spécificités féminines tend à générer des défauts de prise en charge, avec des symptômes moins bien identifiés. C’est ce que nous souhaitons également faire évoluer, au travers des projets de recherche.

Avec la création des Journées du Cœur des Femmes Entreprises, vous insistez sur le rôle de l’entreprise dans la prévention santé de ses salariés ?
TD : les dirigeants d’entreprises doivent prendre en compte la santé de leurs salariés et intégrer des temps de prévention sur le lieu de travail.
Un cadre professionnel bienveillant contribue à attirer les meilleurs talents : la prévention est aussi un canal d’attractivité et favorise la marque employeur.
CMV : la prévention est réussie lorsqu’elle s’intègre dans le quotidien. C’est acquérir les bons réflexes, petit pas par petit pas, plutôt que se fixer des contraintes punitives dans des journées déjà surchargées. L’entreprise est un relais de prévention, en partenariat avec la médecine du travail, en promouvant les bonnes habitudes d’hygiène de vie.

Votre communauté d’Ambassadeurs s’est encore étoffée ?
CMV : près de 3 000 professionnels de santé se sont mobilisés dans nos actions de dépistage et de sensibilisation. Ils estiment qu’elles donnent du sens à leur métier de soignants.
TD : c’est une grande fierté pour nous d’entraîner dans notre démarche ces milliers d’experts aux côtés des femmes en situation de vulnérabilité, accueillies partout en France, sans oublier tous les bénévoles engagés à nos côtés.

Retrouvez l’intégralité du rapport d’activité en cliquant ici : https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/back/outils/Rapport-d-activite-2024-615-outil.pdf