Un chiffre est particulièrement interpellant : lors d’une consultation médicale, 38 % des femmes ont déjà ressenti un manque d’écoute ou une minimisation de leurs symptômes, parce qu’elles étaient une femme. La proportion explose chez les moins de 25 ans, qui ont été 60 % à l’avoir déjà ressenti.
L’étude révèle également qu’un quart des Françaises considèrent leur état de santé comme médiocre, voire mauvais.
Les Françaises ne prennent pas assez soin d’elles
Près des trois quarts des femmes déclarent se soucier davantage de la santé de leurs proches que de la leur. Elles sont également 75 % à déclarer essayer de se soigner seules avant d’aller chez le médecin.
Un tiers affirment avoir déjà repoussé ou annulé un rendez-vous dans les 12 derniers mois. Les deux principales raisons évoquées sont l’imprévu familial (34 %) et le sentiment que l’état de santé ne le nécessitait plus (33 %).
L’enquête souligne aussi une méconnaissance inquiétante des maladies cardiovasculaires — première cause de mortalité des femmes en France. 1 femme sur 2 déclare ne jamais avoir évoqué ces pathologies ou les facteurs de risques associés avec un professionnel de santé.
Côté hygiène de vie, des lacunes majeures
- Moins d’un tiers des femmes font au moins 30 minutes d’activité physique
chaque jour
- 41 % considèrent à tort que 2h d’activité physique le week-end suffisent pour éliminer le risque cardiovasculaire
- 36 % déclarent rester assises 6h ou plus pendant la journée
- Un quart des femmes déclarent dormir moins de 6h par nuit en semaine
Le suivi gynécologique est à renforcer à tous les âges
1 femme sur 5 indique n’avoir aucun suivi gynécologique et 1/3 des moins de 25 ans n’a jamais vu de gynécologue.
Parmi les femmes de 50-74 ans qui ont reçu une convocation pour leur mammographie, 27 % ne la font pas toujours voire jamais. 16 % justifient avoir peur d’apprendre une mauvaise nouvelle et 27 % n’évoquent aucune raison particulière.
Lors de la première prescription d’une contraception, seulement 14 % des femmes ont reçu une information sur les risques cardiovasculaires associés.
Enfin, parmi les femmes ménopausées, 94 % déclarent ne pas prendre de traitement hormonal pour la ménopause. Parmi elles, 21 % indiquent que cela ne leur a pas été proposé.
Interrogation d’un échantillon de 2054 femmes françaises âgées de 18 ans et plus. Terrain en ligne du 2 au 10 avril 2025. La représentativité de l’échantillon a été assurée sur les critères d’âge, de régions et de CSP.
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