Un apéritif entre amis, une terrasse ensoleillée, une soirée football… Une petite bière ne serait pas de refus. Mais voilà, votre dernier bilan sanguin a révélé un taux de cholestérol un peu trop élevé. Faut-il pour autant tirer un trait sur cette boisson alcoolisée ?
On le sait, l’excès de cholestérol va favoriser les maladies cardiovasculaires en contribuant à l’obstruction progressive des artères (athérosclérose). Pour limiter les risques, il est essentiel d’adopter une alimentation équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière et de surveiller sa consommation d’aliments riches en graisses saturées. Mais qu’en est-il des boissons alcoolisées, plus particulièrement de la bière ? Peut-elle faire grimper votre taux de mauvais cholestérol (LDL) en flèche, ou, au contraire, avoir un effet protecteur ?
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est essentiel de connaître le rôle du cholestérol dans notre organisme. Contrairement aux idées reçues, le cholestérol n’est pas intrinsèquement nuisible. Cette substance lipidique naturellement présente dans notre corps, joue un rôle fondamental dans plusieurs fonctions biologiques essentielles :
- Il participe à la fabrication et à la protection des membranes cellulaires.
- Il permet la synthèse de la vitamine D, essentielle à la santé osseuse et immunitaire.
- Il intervient dans la production d’acides biliaires, qui facilitent la digestion des graisses.
- Il est un précurseur indispensable à la synthèse de certaines hormones telles que les œstrogènes, la testostérone et le cortisol.
Le problème survient en cas de déséquilibre lipidique, lorsque le taux de “mauvais” cholestérol dépasse le seuil des recommandations
HDL et LDL : “bon” ou “mauvais” cholestérol ?
On distingue principalement deux types de cholestérol, qui n’ont pas le même impact sur la santé cardiovasculaire :
- Le « bon » cholestérol HDL (High-Density Lipoprotein). Il aide à réduire le cholestérol en le transportant vers le foie, où il est dégradé et éliminé. Un taux élevé de HDL est considéré comme protecteur contre les maladies cardiovasculaires.
- Le « mauvais » cholestérol LDL (Low-Density Lipoprotein). Lorsqu’il est présent en excès, il favorise la formation de plaques d’athérome dans les artères, réduisant leur élasticité puis leur calibre et augmentant le risque de maladies cardiovasculaires.
Le taux de cholestérol sanguin est influencé par plusieurs facteurs, notamment la génétique, l’alimentation, l’activité physique et la consommation d’alcool. D’où l’importance de s’interroger sur la consommation de bière.
La bière fait-elle monter le taux de cholestérol ?
La bière en elle-même ne contient pas de cholestérol. Elle est principalement composée d’eau (environ 90 %), d’alcool, de glucides issus des céréales (orge, blé, maïs) et de houblon. En apparence, donc, elle ne représente pas une menace pour notre cholestérol.
Bière et cholestérol : un lien indirect mais bien réel
Vous l’aurez compris, la bière n’influence pas directement le taux de cholestérol. Mais la manière dont elle est métabolisée par notre organisme peut avoir des effets indirects sur notre profil lipidique…
- L’alcool augmente le taux de triglycérides sanguins. Une fois ingéré, l’alcool contenu dans la bière est transformé en acides gras par le foie, ce qui peut entraîner une élévation des triglycérides dans le sang. Or, un excès de triglycérides favorise le dépôt de graisses dans les artères même si ce risque est bien moins important que celui lié à l’excès de cholestérol LDL, augmentant ainsi le risque de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.
- L’alcool surcharge le foie, qui joue un rôle central dans la production et l’élimination du cholestérol. Une consommation excessive d’alcool perturbe ces processus, favorisant une augmentation du « mauvais » cholestérol. Par ailleurs, une surcharge hépatique prolongée peut induire une stéatose hépatique (« le foie gras »), une condition qui complique encore davantage le métabolisme des lipides.
- Les glucides présents dans la bière peuvent perturber l’équilibre glycémique et favoriser la résistance à l’insuline, ce qui, à terme, peut entraîner un diabète de type 2. Ils contribuent aussi à une prise de poids et à une accumulation de graisse abdominale, deux facteurs de risque du syndrome métabolique incluant l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie et une diminution du « bon » cholestérol.
Quels sont les risques associés à une consommation excessive de bière ?
En résumé, une consommation excessive de bière peut entraîner :
- une augmentation des triglycérides, favorisant les maladies cardiovasculaires.
- une prise de poids et un syndrome métabolique, aggravant le risque de diabète.
- une stéatose hépatique (foie gras), qui peut évoluer vers des complications plus graves comme la cirrhose.
- une augmentation de la pression artérielle, ce qui accroît le risque d’AVC et de maladies cardiaques.
- Éventuellement une diminution du cholestérol HDL, avec la perte de son rôle protecteur.
Sans compter les risques liés à une alcoolisation massive, tels que les accidents, les comportements à risque ou encore les violences volontaires.
Faut-il arrêter complètement la bière quand on a du cholestérol ?
Non, il n’est pas nécessaire d’arrêter totalement la bière. Un verre de bière occasionnel, intégré dans un mode de vie sain, ne pose pas de problème majeur. En revanche, si vous avez un taux de cholestérol ou de triglycérides élevé et que vous buvez régulièrement de la bière, il peut être judicieux de revoir vos habitudes.
Quelle quantité de bière peut-on boire par jour quand on a du cholestérol ?
- Limitez-vous à un verre de bière par jour, et pas tous les jours !
- Privilégiez les bières légères, moins riches en alcool et en glucides.
- Évitez les bières très sucrées, comme certaines bières aromatisées ou brunes.
- Faites de l’exercice régulièrement : une activité physique régulière aide à maintenir un bon équilibre lipidique.
- Surveillez votre alimentation globale et évitez d’associer la bière à des produits riches en graisses saturées, comme les charcuteries, les fritures ou les fromages gras.
La bière sans alcool est-elle préférable quand on a du cholestérol ?
Certaines bières sans alcool sont en effet riches en sucres, qui peuvent perturber le métabolisme des lipides et augmentent le risque de diabète. Il est donc important de lire attentivement les étiquettes des produits et de privilégier les bières sans alcool faibles en glucides.
elle doit également être consommée avec modération !
consulter un professionnel de santé pour des conseils personnalisés
- La consommation excessive de bière peut indirectement augmenter le taux de « mauvais
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