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TEMOIGNAGES
Villeneuve d’Ascq

Pascale, 49 ans

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Je m’appelle Pascale, j’ai 49 ans, j’habite à Villeneuve d’Ascq. Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne vapote pas, je mange... Je suis en stress, angoisse permanente, usée, fatiguée non, épuisée. Le tout lié à mon histoire de vie personnelle et surtout professionnelle.

Mon corps m’a parlé et à plusieurs reprises, mais je ne l’ai pas écouté.

Une mauvaise hygiène de vie alimentaire, l’arrêt du sport. Moi qui prends facilement du poids, l’alimentation est devenue un réconfort, une échappatoire, un refuge.
Je suis passée d’une T.42 à 50 en 5 ans !
Le cholestérol ? Le diabète ? Les problèmes de tension ? Pas pour moi. Pas à mon âge !

Nous sommes le 21 Juillet 2020, je suis en télétravail. Il est 10h, je suis à mon 3ème rendez-vous, il m’en reste encore deux.
J’ai comme des fourmillements dans la main gauche, je pense à une mauvaise position avec le clavier. Ça s’en va…
Je fais mon 4ème rendez-vous. Juste un point à faire, cela va aller vite.
Au téléphone, les fourmillements reviennent un peu plus prononcés, je secoue la main, je fais aller mes doigts et ça passe.
J’ai le reflexe de regarder ma main que je trouve un peu gonflée. Les fourmillements reviennent mais cette fois jusque dans l’avant-bras. Je sens que quelque chose ne va pas.

Je décide d’envoyer un message à mon docteur et je téléphone à ma meilleure amie, Anne-Sophie qui me dit qu’elle arrive pour s’assurer que tout va bien. Par précaution, je déverrouille ma porte et retire les clés de la serrure.

Durant tout ce temps, cela n’a fait qu’empirer, j’ai des fourmillements dans le bras complet, et maintenant, dans la jambe mais à chaque fois, cela finit par partir.
J’essaie de marcher, je ris (pour me convaincre que ce n’est rien de grave) et je me dis, "on dirait que j’ai bu" !
Le médecin m’appelle et me dit : "Avec ce que vous me décrivez, je pense peut-être à une petite arythmie, par sécurité et si personne ne peut vous conduire aux urgences, appelez le SAMU, mais ne vous inquiétez pas, ça va aller".
Plus tard, il me dira qu’il savait mais ne voulait pas me stresser ni m’angoisser.

Anne-Sophie arrive, je lui explique et m’emmène aux urgences du CHR de Lille. Je pleure, je n’arrive pas à me calmer. Elle me parle de tout, de rien.
En arrivant là-bas, une crise arrive et je tombe en voulant descendre de la voiture. N’arrivant plus à tenir sur mes jambes, on m’installe alors sur un brancard. On me pose plusieurs questions (Covid oblige) puis on m’emmène. Je pars seule.

On me prend la tension je suis à plus de 16. Je suis dans un box et j’attends, un médecin interne arrive et me demande de lui expliquer ce qu’il m’arrive et m’invite à faire quelques exercices. Je dois fermer les yeux et lui dire quel bras/jambe elle me touche. Elle me demande ensuite de mettre mes bras bien droits devant moi, les doigts écartés et là… Le bras gauche tombe. Je dois faire la même chose avec la jambe droite, puis la gauche qui refuse de se lever. Elle me pose des questions : où je suis ? Où j’habite ? Quel jour sommes-nous…

Elle part et j’entends les mots IRM, embolie.
Elle revient avec le médecin de garde qui me demande de refaire les mêmes exercices. La crise est passée, j’arrive à garder ma jambe en l’air et le bras également.

Elle m’explique alors qu’elle va me faire faire une IRM de la tête. Je craque. Je suis claustrophobe et pas à un petit niveau. Je panique, je pleure.
Je n’ai pas le choix, les infirmiers sont patients dans l’empathie même. Ils me rassurent.

J’entre alors dans la machine infernale !
Lorsque tout s’arrête, ils reviennent me voir pour m’annoncer que je dois refaire l’examen en m’injectant un produit car ils ont vu un petit caillaux de sang. J’y retourne, ma jambe droite tremble toute seule !

Le verdict tombe, je suis en train de faire un AVC !

On me monte dans le service de neurologie en soin intensif, on m’explique ce qu’il va se passer. La batterie d’examen va commencer.
La 1ère nuit je suis réveillée toutes les heures pour faire les exercices, voir si tout va bien, vérifier les battements de mon cœur, ma tension.
Ce n’est que le lendemain que j’ai pu me lever avec l’autorisation du médecin. Elle m’explique que je vais devoir faire des examens, une échographie du cœur, des prises de sang, et faire une échographie trans oesophagienne. C’est comme un examen de l’œsophage mais le tube est plus gros et l’on ne vous endort pas. Dernier examen qui me donnera ou pas l’autorisation de sortir.
Je suis restée hospitalisée une semaine. Le caillot de sang est parti comme il est venu.

Lors de ma sortie, on m’a demandé de prendre plusieurs rendez-vous, notamment avec un cardiologue pour être désormais suivie.
On m’a également expliqué que le côté positif est que je n’ai pas de séquelles grave, mais on ne sait pas non plus pourquoi j’ai eu cela, la cause de mon AVC.
J’ai dû reprendre contact avec le service cœur/poumon du CHU de Lille pour faire un holter de 72h et ramener le retour à ma cardiologue, le Dr B.
Visite chez une pneumologue, gynécologue car j’ai dû arrêter la pilule que je prenais. Bref, j’ai fait mon check-up complet !

Aujourd’hui, je suis suivie pour mon obésité. Je fais du mauvais cholestérol, de l’hypertension. Je ne dirais pas un peu, car même un peu c’est déjà trop.
Je dois prendre un comprimé à vie pour liquéfier mon sang.
Je fais également de l’apnée du sommeil et je suis appareillée.
Je vis maintenant avec une fatigue quasi permanente.

L’AVC m’a fait prendre conscience que ma santé est importante et que je dois réapprendre à écouter mon corps.
Je travaille sur mon alimentation, je refais du sport. Et j’espère que tout ira de mieux en mieux.

J’espère au travers de mon histoire aider des femmes à prendre conscience que nous aussi nous pouvons être impactée par les maladies cardio-vasculaires.
Sans faire du féminisme, nous portons beaucoup de choses, nous le faisons beaucoup trop souvent au détriment de notre santé.
Être forte c’est aussi se prendre en main, se renseigner et s’assurer que tout va bien dans notre corps.

 
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