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COMMUNIQUE

Maladies cardio-vasculaires :
les femmes ne doivent pas attendre le déconfinement
pour écouter leurs symptômes

La crise actuelle du Covid fait craindre une recrudescence du nombre
d’accidents cardio-vasculaires chez les femmes.

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Les patient-e-s ont disparu des hôpitaux et des cabinets médicaux depuis plusieurs
semaines. Pourtant, les maladies chroniques sont toujours bien présentes et les symptômes
continuent à exister. Mais les patient-e-s les négligent et attendent la dernière minute avant
de consulter. Le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue, chef du service de Médecine
vasculaire et HTA, Institut Coeur Poumon, CHU de Lille le constate au quotidien : « les
personnes qui ont des symptômes d'infarctus attendent une journée, voire une semaine,
avant d'appeler le 15 alors que nous n’avons que 3 heures pour sauver le muscle
cardiaque ! » Elle redoute tout particulièrement la période qui suivra le déconfinement. « Les
patient-e-s qui ont négligé leur prise en charge pendant deux mois risquent de décompenser
brutalement leur maladie cardio-vasculaire, parfois méconnue. Parmi les facteurs de risque
cardio-vasculaires du confinement, nous pouvons identifier l’isolement social, plus de
sédentarité, plus de stress, des écarts alimentaires, plus de tabagisme, le tout pourrait avoir
des conséquences synergiques redoutables sur leur santé avec des pics d’affluence
attendus aux urgences, que nous devons dès à présent anticiper. Nous devrons également
faire face à des situations cardio-vasculaires beaucoup plus complexes à traiter,
diagnostiquées au stade des complications. »

Les femmes sont particulièrement exposées à ce sur-risque d’accidents
cardio-vasculaires, car elles sous-estiment habituellement leurs symptômes
Elles n’ont toujours pas pris suffisamment conscience qu’elles en sont une cible privilégiée.
Elles ne se font pas assez dépister et quand elles le sont, ne bénéficient pas
systématiquement d’un suivi structuré, le quotidien reprenant le dessus après l’alerte cardiovasculaire.
« La crise actuelle du Covid fait craindre une recrudescence du nombre
d’accidents cardio-vasculaires chez les femmes restées chez elles lors du confinement,
précise le Pr Claire Mounier-Vehier. Plus préoccupées par la santé de leur famille, la
performance en télétravail et malheureusement, pour nombre d’entre elles exposées à un
isolement, une précarité sociale ou un stress conjugal, elles sont dans le déni des
symptômes atypiques d’alerte cardio-vasculaire. Quand elles appellent le 15, c’est avec
souvent beaucoup de retard, voire elles vont refuser les soins pour rester gardiennes du
foyer, au détriment de leur santé. Et celles qui travaillent en dehors de chez elles ont une
lourde responsabilité sociétale en cette période actuelle, infirmières, aides-soignantes,
auxiliaires de vie, caissières… Elles ont d’autres préoccupations que de s’écouter ! »

Le risque est d’autant plus important que les symptômes de l’infarctus chez
les femmes sont souvent atypiques
Ils contribuent déjà en temps normal à un retard de prise en charge. « Oppression
thoracique, nausées, essoufflement à l’effort, fatigue persistante sont les symptômes qui
doivent inciter les femmes à composer le 15, tout particulièrement si elles ont des facteurs
de risque associés comme le tabac, l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol…
Elles seront prises en charge dans des unités hors Covid et n’ont aucune crainte à avoir. Il
ne faut pas prendre le risque de laisser l’infarctus se développer pendant plusieurs jours
parfois, avec ensuite des conséquences irrémédiables. »

Rappelons que l’infarctus du myocarde est en forte progression chez les femmes jeunes en
France : + 5 % d’hospitalisations par an chez les femmes de 45 à 54 ans (BEH Santé
Publique France, mars 2016). Cela est dû à une évolution délétère de leur mode de vie, avec
plus de tabac, de stress psycho-social, d’obésité et de sédentarité…

« Agir pour le Coeur des Femmes / Women’s Cardiovascular Healthcare
Foundation »
Pour agir concrètement sur la prise en charge des maladies cardio-vasculaires chez les
femmes, alors qu’elles sont évitables dans 8 cas sur 10, le Pr Claire Mounier-Vehier vient de
créer avec Thierry Drilhon, haut dirigeant d’entreprises, le Fonds de dotation « Agir pour le
Coeur des Femmes / Women’s Cardiovascular Healthcare Foundation », entièrement dédié
aux maladies cardio-vasculaires chez les femmes. Il annoncera ses objectifs et son
programme d’actions au mois de mai et notamment à l’occasion de la Journée Internationale
pour la Santé des femmes ». Il a la volonté de favoriser la médecine préventive, avec une
priorité : agir ensemble en initiant une chaine solidaire et efficace de santé citoyenne, pour
lever les préjugés liés aux maladies cardio-vasculaires chez les femmes.

 
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