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Gynécologie

L’endométriose pourrait augmenter le risque d’accident vasculaire cérébrale

C’est le résultat d’une étude américaine qu’ont lu pour vous le Professeur Geneviève Plu-Bureau et le docteur Brigitte Tébéka, gynécologues et ambassadrices d’Agir pour le Cœur des Femmes

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L’endométriose est une pathologie gynécologique fréquente puisque 10% des femmes en serait atteinte. Elle est malheureusement diagnostiquée de façon encore trop tardive. Elle s’exprime de façon très variable mais un des principaux symptômes évocateurs est la douleur au moment des règles encore appelée dysménorrhée, très invalidante conduisant chez des jeunes filles à un absentéisme scolaire fréquent et/ ou des arrêts de travail fréquents compte tenu de l’intensité de la douleur.

Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique et dans ce contexte les chercheurs s’intéressent au lien potentiel cardio-vasculaire à long terme. A ce jour, peu d’études épidémiologiques ont été effectuées concernant à la fois le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Dans une étude publiée dans la prestigieuse revue STROKE à paraitre en Octobre 2022, la relation entre la présence d’une endométriose prouvée (par chirurgie) et le diagnostic d’AVC a été analysée. Ainsi, les données de 112 056 femmes, âgées de 25 à 42 ans, ont pu être analysées à partir de l’importante étude épidémiologique des infirmières américaines (Nurse Health Study II), suivies entre 1989 et 2017.
Les investigateurs ont d’abord identifié les femmes atteintes d’AVC lors de leur suivi (893 femmes) puis ils ont calculé le risque de sa survenue en fonction de la présence d’une endométriose comparativement à des femmes sans endométriose.

Leurs résultats ont été ajustés à de nombreux facteurs intervenant dans ce risque : âge, ethnie, niveau d’éducation, tabac, alcool, indice de masse corporelle, histoire des cycles menstruels, nombre de grossesses, antécédents familiaux de maladie cardio-vasculaire, activité physique…

Les résultats montrent qu’en cas d’endométriose, le risque d’AVC est 34% plus important par rapport aux femmes n’ayant jamais souffert d’endométriose. De plus, les auteurs constatent que cette association est identique quel que soit l’âge, l’histoire éventuelle d’infertilité, l’indice de masse corporelle ou le statut ménopausique.

Les messages clés de la prévention positive :
En cas d’endométriose, il est donc important, de contrôler les facteurs de risque vasculaires, de promouvoir toutes mesures d’hygiène de vie préventives telles que l’exercice physique, l’arrêt du tabac et de l’alcool, le maintien d’un poids de forme ainsi qu’une pression artérielle bien équilibrée, et d’informer la patiente de la nécessité d’un suivi médical régulier cardio-vasculaire.


 
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