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Tabac

Le tabac, un véritable malfaiteur, ennemi N° 1 de la femme jeune

Avant 50 ans, plus d’un infarctus sur deux chez la femme est lié au tabac.

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Le tabac est le facteur de risque évitable le plus alarmant, car responsable des accidents cardio-vasculaires les plus précoces chez la femme. A tout âge, à tabagisme égal, le risque d’infarctus est supérieur chez les femmes (+ 25 %) par rapport aux hommes.

Dès la première cigarette, le tabac est nocif pour le cœur et les artères, quelle que soit la quantité consommée : chaque cigarette est dangereuse, il n’y a pas de « petit » tabagisme. Selon l’étude Interheart parue en 2004, le tabac est reconnu comme le principal facteur de risque de l’infarctus des femmes.
Trois à quatre cigarettes par jour multiplient par trois le risque d’infarctus du myocarde. Cesser de fumer diminue de 90 % le risque d’infarctus avant 40 ans et de quasiment 100 % avant 30 ans.

Le tabagisme est un facteur de risque majeur d’accident vasculaire cérébral (AVC) notamment chez la femme de moins de 55 ans, se plaçant devant l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie. L’association contraception avec estrogène de synthèse et tabac est d’ailleurs un cocktail explosif d’AVC, notamment après 35-40 ans.

Le tabagisme est aussi le premier facteur de risque d’artériopathie oblitérante de l’aorte et des membres inférieurs communément appelée « artérite ». Le risque est l’obstruction sévères des artères des jambes et l’amputation, en particulier si la femme prend une contraception avec estrogènes de synthèse.

Au delà de ses effets délétères cardio-vasculaires, le tabagisme est responsable d’une augmentation exponentielle du nombre de cancers du poumon et de bronchopneumathies chroniques obstructives (maladie inflammatoire des bronches), cause d’hospitalisations répétées et de décès précoces. Cette augmentation, entre 2002 et 2012, est significativement plus importante chez les femmes que chez les hommes (http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/35-36/index.html).

La prévalence du tabagisme durant la grossesse reste élevée en France avec 16,2 % de femmes enceintes qui restent fumeuses au 3e trimestre de grossesse. Le tabagisme est un facteur de risque majeur de morbidité maternelle et fœtale, avec également des effets négatifs sur la santé de l’enfant après la naissance et à l’âge adulte. L’arrêt du tabac pendant la grossesse est une nécessité absolue, avec un accompagnement pour les femmes en situations précaire et fragile. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/35-36/pdf/2018_35-36_2.pdf.

Si la proportion de femmes fumeuses a tendance à diminuer pour les 18 à 34 ans, la tendance reste toujours à la hausse chez les femmes de 45 à 54 ans (30,8 % en 2017 contre 21,5 % en 2000) et de 55 à 64 ans (17,6 % en 2017 contre 11 % en 2000). Cette augmentation peut s’expliquer par l’arrivée dans ces tranches d’âge des femmes qui ont commencé à fumer dans les années 70. (http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/35-36/index.html )

Selon plusieurs études, l’addiction est plus importante chez les femmes que chez les hommes. Elles sont plus rapidement dépendantes et ont plus de mal à s’arrêter.

Si la sensation de plaisir vient momentanément masquer le stress, les études démontrent qu’à long terme, c’est plutôt le tabac qui entretient le stress, alors que stopper permet de le réduire. L’arrêt du tabac entraîne un bénéfice supérieur à celui d’un antidépresseur. Deux fois plus de tentatives de suicide sont enregistrées chez les fumeurs, et leur risque d’anxiété est multiplié par 5…

Il faut savoir aussi que l’arrêt du tabac peut augmenter la fertilité. Il agit en effet négativement sur la mobilité des cils des cellules de la trompe, qui permet la progression des spermatozoïdes.

Après 35 ans, cumuler une contraception estro-progestative (pilule, patch, anneau vaginal) et le tabac multiplie les risques de formation d’un caillot dans les artères. La contraception et le tabac stimulent la coagulation du sang et leurs effets se multiplient. A 35 ans, le cocktail tabac-contraception multiplie par cinq le risque relatif d’infarctus. A 40 ans, il le multiplie par huit. Quant à l’association contraception+tabac+migraine, elle multiplie par 35 le risque d’accident vasculaire cérébral. Avant 35 ans, il est important d’arrêter le tabac et de garder la contraception et non pas l’inverse… Après 35 ans, il est toujours important d’arrêter le tabac et, si on reste fumeuse, de changer de mode de contraception.

Il est donc essentiel d’arrêter de fumer le plus vite possible. Le bénéfice de l’arrêt du tabac perdure à tout âge même après 70 ans.

Mais comment arrêter de fumer concrètement ?
- se munir d’un petit carnet et indiquer à chaque cigarette ce qui a déclenché l’envie aide à supprimer les cigarettes réflexes. L’objectif est de ne conserver que les cigarettes ressenties comme indispensables, celle du matin, celle d’après le café par exemple…
- dès l’envie d’une cigarette, prendre une mini sucette genre « chupa chups ». Le temps de réussir à ouvrir l’emballage, l’envie sera peut-être passée…
- utiliser des aides médicamenteuses, notamment les substituts nicotiniques, patchs ou équivalents, pour lutter contre le manque.
- faire davantage d’activité physique et de relaxation.
- et bien sûr se faire aider en consultation de tabacologie.

 
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