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Une maladie spécifique

Maladie coronaire : des spécificités féminines à connaitre !

Le cœur et les artères des femmes diffèrent de ceux des hommes et ne développent pas toujours les mêmes lésions.

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Avant la ménopause


- Les grosses artères coronaires (artères épicardiques qui circulent à la surface du cœur) présentent des plaques d’athérome molles et peu calcifiées qui se déchirent et se recollent, ce qui provoque des symptômes fluctuants, comme des palpitations, de l’essoufflement ou des douleurs d’allure digestive. Ces plaques peuvent aussi s’éroder, ce qui entraine la formation de caillots sur leur surface. Ces caillots peuvent se détacher et aller boucher plus loin les petites artérioles à l’intérieur du muscle cardiaque, abimant ainsi le cœur à bas bruit.
- Les femmes jeunes présentent aussi davantage de dissections spontanées (l’artère se déchire sur sa longueur, la grossesse en est un facteur favorisant) et de spasmes artériels (rôle important du stress et du tabac). Ces lésions coronaires peuvent se manifester par une fatigue ou un essoufflement pour des efforts modérées de la vie quotidienne, des douleurs atypiques dans la poitrine ou encore des signes digestifs.



Après la ménopause


- La morphologie et l’évolution des plaques d’athérome de la femme plus âgée deviennent similaires à celle de l’homme. Les plaques d’athérome ont une constitution devenue fibreuse et calcaire, qui les rend plus résistantes. En l’absence de traitement adapté, elles rétrécissent peu à peu la lumière des artères, provoquant des symptômes d’alerte plus classiques à l’effort puis au repos (douleur thoracique constrictive en étau irradiant dans le bras et la machoire).
- Les femmes ont aussi la particularité de développer des lésions de la micro-circulation (artérioles à l’intérieur du muscle cardiaque). Ces artérioles servent en pratique de réservoir d’oxygène quand le cœur a besoin de plus d’énergie, notamment à l’effort. Avec l’âge, l’hypertension, le diabète ou l’excès de cholestérol, ces artérioles s’épaississent et s’obstruent. Le cœur ne sait plus s‘adapter aux efforts du quotidien. C’est un cœur mal vascularisé, très fragilisé, avec un risque d’évoluer vers le stade ultime de l’insuffisance cardiaque (le cœur n’est alors plus capable d’assurer sa fonction de distribution du sang dans les artères de l’organisme). Cette maladie distale artériolaire explique la présentation atypique de l’infarctus du myocarde, malgré l’absence d’occlusion des grosses coronaires. Ces lésions ne sont pas visibles à la coronarographie, examen qui révèle uniquement les lésions des grosses artères coronaires. Elles sont détectables à la scintigraphie myocardique d’effort, à l’échographie de stress ou à l’IRM cardiaque de stress.
Faire le diagnostic est en pratique important, car cette maladie des artérioles est associée à un risque de mortalité aussi important que la maladie plus classique des grosses artères coronaires. Ces lésions distales nécessiteront le même traitement médical et la rééducation cardio-vasculaire.



A retenir


La présentation clinique et les symptômes de la maladie coronaire chez la femme sont souvent trompeurs. Ce qui entraine fréquemment un retard d’appel du 15, un retard diagnostique et un retard de prise en charge thérapeutique, pénalisant le devenir en bonne santé de ces femmes. Il est important de comprendre et prendre en compte toutes ces spécificités féminines de la maladie coronaire pour optimiser la prise en charge et le pronostic de ces femmes à risque.



 
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