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La fibrillation atriale : le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque !

Touchant plusieurs dizaines de millions de personnes à travers le monde, la fibrillation atriale est un problème de santé publique majeur. Mise au point sur cette arythmie qui altère la qualité de vie et augmente le risque d’accident vasculaire cérébral.

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La fibrillation atriale est une anomalie du rythme cardiaque, liée à un dysfonctionnement du système électrique cardiaque siégeant au niveau des oreillettes. Elle se caractérise par un cœur battant irrégulièrement.

La fibrillation atriale touche à ce jour environ un adulte sur trente, mais une personne sur vingt au-delà de 65 ans et une personne sur dix après 80 ans. Le nombre de personnes touchées par la fibrillation atriale augmente très rapidement, si bien qu’il est attendu un doublement de la fréquence de la maladie dans les 30 prochaines années. On estime qu’une personne âgée aujourd’hui de plus de 40 ans a un risque sur 4 de développer de la fibrillation atriale au cours de sa vie.

De multiples facteurs favorisent la survenue de cette arythmie, les principaux étant le vieillissement, l’obésité, l’hypertension artérielle, les apnées du sommeil, le diabète et les maladies cardiaques.

La fibrillation atriale favorise la formation de caillots à l’intérieur du cœur, qui peuvent ensuite se décrocher, migrer dans la circulation sanguine, et aller boucher une ou plusieurs artères irriguant le cerveau. Le fait d’être atteint de fibrillation atriale multiplie par 5 le risque d’accident vasculaire cérébral et par 2 le risque de troubles cognitifs et de démence sur le long terme. Le fait que le cœur ne batte pas régulièrement peut également le fatiguer, et favoriser le développement d’une insuffisance cardiaque.

Les symptômes les plus souvent rapportés sont une sensation de fatigue, d’essoufflement, ou des palpitations. Parfois, ces symptômes sont négligés ou absents, et c’est à l’occasion d’une complication (accident vasculaire cérébral en particulier) que la maladie sera découverte. Il est donc essentiel de pouvoir diagnostiquer précocement la fibrillation atriale, avant la survenue d’une complication. Un dépistage systématique à partir de 65 ans (par la prise de pouls ou par électrocardiogramme) est d’ailleurs recommandé par la Société Européenne de Cardiologie.

La prise en charge thérapeutique de la fibrillation atriale s’articule autour de 3 grands axes :

1/ Éviter la survenue d’un accident vasculaire cérébral. Pour cela, un traitement anticoagulant est indiqué dans la plupart des cas, permettant de fluidifier le sang et d’éviter la formation de caillots.

2/ Contrôler les symptômes et améliorer la qualité de vie. Selon les cas, cela est obtenu soit par la prescription de médicaments, soit par la réalisation d’une ablation par cathéter. Cette intervention consiste à bloquer les circuits électriques anormaux au niveau de l’oreillette, via un cathéter introduit sous anesthésie par la veine du pli de l’aine.

3/ Corriger les facteurs favorisants : contrôler la pression artérielle, perdre du poids si besoin, dépister et traiter un syndrome d’apnées du sommeil, etc.

Selon plusieurs études, les femmes souffrant de fibrillation atriale sont souvent plus gênées que les hommes, ont une altération plus marquée de la qualité de vie, et une moindre tolérance aux médicaments antiarythmiques. Et pourtant, il est démontré qu’elles sont souvent adressées plus tard que les hommes dans les centres spécialisés en rythmologie pour discuter d’un traitement par ablation, alors que ce traitement est aussi efficace que chez les les hommes.

Alerter sur la nécessité du dépistage et du diagnostic précoce de la fibrillation atriale, Anticiper en sensibilisant à l’importance des mesures préventives, et Agir en permettant une orientation plus précoce des patientes vers les traitements efficaces, tels sont les objectifs d’Agir pour le Cœur des Femmes.

 
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