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Dépistage

Le scanner coronaire au centre des débats sur la prévention cardio-vasculaire

Le Docteur Jean-Marc FOULT, cardiologue à Paris et Ambassadeur expert d’Agir pour le Cœur des femmes nous précise l’utilité du scanner coronaire encore appelé coroscanner pour dépister la maladie vasculaire athéromateuse dont l’expression aigue est l’infarctus du myocarde (encore appelé syndrome coronaire aigu)

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Les maladies cardio-vasculaires continuent d’être un redoutable pourvoyeur d’accidents dans notre pays, frappant une population vieillissante, mais aussi un nombre sans cesse croissant de femmes et d’hommes de moins de 50 ans. La prévention est sans nul doute l’arme la plus convaincante sur le sujet, et l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » reste plus que jamais d’actualité.

Comment savoir si l’on risque de faire un accident cardiaque ?

Le scanner coronaire, apparu il y a maintenant plus de 15 ans, s’est imposé progressivement comme un examen important dans le dépistage du risque cardio-vasculaire.



De quoi s’agit-il ?

Lorsque l’on ne se plaint d’aucun symptôme, c’est-à-dire lorsque l’on ne ressent ni douleur dans la poitrine, ni essoufflement ni malaise, l’examen qui peut être proposé s’appelle un « score calcique » : il s’agit de regarder s’il existe de petits dépôts calcifiés sur les artères du cœur, que l’on appelle les artères coronaires.
Le scanner permet de recueillir cette information appelée « score calcique » sans aucune piqure ni injection, au cours d’un examen qui ne dure que quelques instants. Tout ce que l’on vous demandera, c’est de ne pas respirer pendant quelques secondes.

A partir de là, si votre score calcique est égal à zéro, bravo, vous n’avez pas de calcification coronaire, votre risque de faire un accident est de l’ordre de 1 pour mille ! Accessoirement, vous n’êtes à priori pas « éligible » pour un traitement médicamenteux, mais ceci sera à discuter avec votre médecin.

Lorsque le score calcique est plus élevé, notamment au-delà de 300, votre médecin pourra être amené à vous prescrire d’autres examens, et vous encouragera certainement à surveiller votre alimentation ainsi que votre niveau d’activité physique !
Il veillera aussi à traiter vos « facteurs de risque » en vous aidant à interrompre un éventuel tabagisme et en normalisant vos chiffres de glycémie, de tension artérielle ou de cholestérol le cas échéant.

Si au contraire vous ressentez certains symptômes - comme ceux évoqués plus haut – il peut être intéressant de réaliser un scanner mais cette fois-ci avec une injection intra-veineuse de produit de contraste.

Cet examen va identifier la présence de dépôts ou plaque calcifiées mais aussi non-calcifiées, et surtout va permettre de voir s’il existe des endroits où les artères du cœur sont rétrécies, on parle de « sténoses », qui justifieraient la poursuite des examens. D’une façon générale, c’est l’étendue des dépôts ou plaques qui est le meilleur prédicteur du risque, mais on tient compte également de l’existence de plaques dites « à risque » en raison de leur morphologie particulière. Dans certains cas, la présence de rétrécissements peut mener à la pose de « stents » dans les artères coronaires. Les stents sont de petits ressorts qui permettent de redonner au vaisseau un calibre normal.



Certaines études très récentes montrent que la réalisation d’un scanner « préventif », associé aux mesures hygiéno-diététiques adéquates, conduit à une diminution significative de l’incidence d’accidents cardiaques.

Il s’agit d’un progrès réel dans le dépistage du risque cardio-vasculaire. Le scanner permet de rassurer les sujets – nombreux – dont le risque est très faible, mais il identifie aussi les sujets plus à risque, pour lesquels on dispose désormais d’un important arsenal thérapeutique : en dehors des stents qui sont réservés à certains cas bien précis, les traitements pharmacologiques (médicaments) réduisent significativement le risque, mais la palme revient aux « mesures hygiéno-diététiques », régime alimentaire et activité physique qui, correctement mis en œuvre, peuvent réduire le risque de moitié ; le « lifestyle » est décidemment à l’honneur !

Parlez-en à votre médecin si vous avez des facteurs de risque connus (notamment tabac, cholestérol, hypertension, stress, obésité importante, diabète, ménopause), une hérédité familiale coronaire, et/ou des symptômes d’alerte cardio-vasculaire

Dans la pratique :
• Le « score calcique » est recommandé dès 35 ans s’il existe une hérédité familiale importante, et à partir de 50 ans dans les autres cas. C’est un peu l’équivalent de la mammographie, mais pour le cœur !
• S’il existe des symptômes, douleur dans la poitrine, essouflement inexpliqué ou perte de connaissance, le scanner coronaire avec injection de produit de contraste sera très utile !

 
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